J’ai posé mes valises à Cucuron il y a des années après avoir longtemps vécu en Afrique de l’Ouest.
Plasticienne de formation, j’aime pratiquer et croiser diverses techniques. Je peux alterner dessin, peinture, fixé sous verre, linogravure (…) au gré de mes envies et des besoins de mon projet.
La linogravure est une technique de taille en épargne assez intuitive qui ne nécessite pas beaucoup de matériel.
Je dessine un motif sur une plaque de linoléum que je grave (ce que je creuse ne sera pas encré et restera blanc).
Une fois encrée, j’applique la plaque sur le textile (t-shirts, sweat-shirts, tote-bags) et je presse à la main.
Chaque impression est un original, unique, et ne sera jamais parfaitement identique aux autres. J’utilise des encres à base d’huile qui résistent aux lavages en machine à 40°.
Pendant l’été, je propose également des espadrilles qui sont peintes à main levée. Chaque paire est une pièce unique.
Je peux travailler sur commande, n’hésitez pas à me parler de vos envies.
Tableaux fixés sous verre
Pour la saison d’hiver, je ne propose pas les T-shirts mais des pièces uniques, peintes à la main et fixées sous-verre.
Connaissez-vous la technique du « fixé sous verre » ?
La peinture fixée sous verre ou peinture sous verre est une technique artistique qui consiste à peindre une oeuvre directement sur une plaque en verre transparent.
Le motif est peint sur une face de la vitre alors que le résultat se regarde sur l’autre face, la face non peinte. L’image se trouve donc inversée, en miroir, ce que l’on peint à droite se trouvera à gauche.
Même procédé s’il y a du texte, il faut penser à l’écrire en miroir pour qu’il soit lisible de l’autre côté. Il faut donc tout penser à l’envers et tout peindre à l’envers.
Contrairement à sur une toile où l’on commencerait à peindre le fond pour finir par les détails, dans le cas du fixé sous verre on procède à l’inverse.
La difficulté réside dans le fait de devoir prévoir les détails, les ombres et les lumières.
On commence par le premier plan, puis par les plans successifs jusqu’à l’arrière-plan, étape finale qui recouvre l’ensemble de la vitre.
La difficulté réside dans le fait de devoir prévoir les détails, les ombres et les lumières, puis les couches de peinture sont ajoutées de manière successive jusqu’à l’arrière-plan.
Il faut avoir une idée précise du résultat final avant de commencer à peindre.
Une fois la peinture terminée, elle est vue à travers le verre, ce qui crée un effet unique de profondeur, de luminosité et de protection contre l’usure du temps.
Le verre sert donc à la fois de support et de vernis protecteur. La vitre protège la peinture et lui donne son aspect lisse et brillant caractéristique. Les couleurs sont vives et lumineuses.
En cas d’erreur, pour « effacer », la seule solution est d’attendre que la peinture sèche puis de la gratter avec une lame (sans rayer ni casser le verre). C’est une technique qui ne permet pas beaucoup de maladresses.
Il faut également garder en tête la transparence des couleurs. Si mon arrière-plan est bleu (à l’étape finale) et que je recouvre du jaune au premier plan, je risque de « salir » ce jaune dont on devinera le bleu en transparence sur l’autre face.
Longtemps expatriée en Afrique de l’ouest, c’est au Sénégal que j’ai connu cette technique, le « souwere », qui y est très répandue.
J’étais épatée par ces aplats de couleurs parfaits et ces couleurs vives. Je n’avais plus peint ni vu de fixés depuis longtemps.
Mon inspiration pour les fixés sous verre
J’ai eu envie de proposer une petite série, de montrer le rendu de ces couleurs lumineuses.
Je peins des petits formats qui pourraient être des croquis issus d’un carnet de voyage. Juste dessinés au trait à main levée, comme une promenade dans les rues d’un village du sud.
Je ne fais que des pièces uniques.
Je choisi des détails de fenêtres parfois minimalistes juste graphiques, une paire de vieux volets persiennes, des façades de maisons de villages, des ocres, le lierre grimpant sur les vieilles pierres, des coins de rues, le ciel bleu, les platanes, la lumière…
Certaines maisons existent, d’autres sont un prétexte pour associer des couleurs.
Dans un genre différent, j’ai fait une petite série inspirée des arcanes majeurs du tarot de Marseille.
J’ai toujours bien aimé cet univers, pas tant pour l’aspect voyance mais plus pour toute la symbolique, l’histoire que cela raconte, le message et le chemin qu’il nous est conseillé de suivre.
Je reprends les éléments essentiels des cartes (un chemin, un mur, les embûches, une couronne…) et je dessine les cartes à ma façon.
Ce sujet permet de s’autoriser des fantaisies, c’est un peu magique, parfois un peu inquiétant.
Si vous le souhaitez, je peux également reproduire votre maison ou un lieu de votre choix.
Valérie Mandine, « Mandine »
[Cucuron, 84]